Conclusions

Tribunal de première instance de Bruxelles,
Audience du 14 mai 2008
61ème Chambre.

Conclusions

Pour
Vincent REYNOUARD, né le XXX, marié, 7 enfants, domicile :
XXX

Contre :
M.P./
Centre pour l’Égalité des Chances/
Commune de Berchem Sainte Agathe

A. SUR LE PLAN FORMEL

1. Compétence du tribunal

Attendu que l’article 150 de la Constitution belge prévoit :

« Art. 150. Le jury est établi en toutes matières criminelles et pour les délits politiques et de presse (à l’exception des délits de presse inspirés par le racisme ou la xénophobie). »
[L 1999-05-07/32, art. 1, 012 ; en vigueur : 08-06-1999] ;

Attendu qu’il convient de savoir si la récente adaptation de ce texte par l’ajout du passage « sauf les délits de presse inspirés par le racisme ou la xénophobie. » s’applique dans l’affaire présente ;

Attendu qu’il suffit d’examiner les écrits poursuivis pour se rendre compte qu’ils ne véhiculent aucun message raciste ou xénophobe ;

Attendu qu’on ne saurait invoquer l’existence d’un prétendu message implicite à caractère raciste ou xénophobe ; dans ses écrits poursuivis, M. REYNOUARD se contente de rappeler des conclusions démontrées par la science et la recherche historique libre ;

Attendu que, malgré une action militante remontant à 1989 en France, jamais M. REYNOUARD n’a été poursuivi (et a fortiori condamné), pour des écrits ou des actes qui auraient été inspirés par le « racisme » ou « xénophobie » ;
Attendu que l’œuvre majeure de M. REYNOUARD, par laquelle il s’est fait connaître, porte sur le drame d’Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire sur une affaire sans aucun rapport avec d’éventuelles questions racistes ni antisémites ;
Attendu que dans ses écrits, M. REYNOUARD a toujours réfuté l’hypothèse d’un prétendu « complot juif mondial » et d’une prétendue « puissance juive » qui expliquerait, selon certains, une multitude de faits sociaux ; dans l’un de ses récents articles, encore, M. REYNOUARD s’est élevé contre les théories du « complot » en écrivant à propos de l’avortement :

si l’avortement avait été repoussé comme une horreur par l’immense majorité des Français, très peu de femmes auraient profité de la loi Veil. Mais c’est le contraire qui advint : dès 1976, 130 000 infanticides furent officiellement pratiqués en France et trois ans plus tard, la barre des 150 000 (officiels) fut dépassée.

Pas besoin de « complot »…

Preuve que dans cette affaire comme dans bien d’autres, les lobbies (juifs et non juifs) qui ont agi pour légaliser l’avortement [Sur ces lobbies, voy. Valeurs actuelles, 3 décembre 1979, p. 30, article intitulé : « Les sources de la loi Veil ».] n’ont finalement fait qu’exprimer les désirs silencieux d’une partie non négligeable du peuple. Loin d’être des groupements hostiles et non représentatifs (théorie du complot), ils ont au contraire représenté la société, exprimant tout haut ce qu’elle demandait tout bas, canalisant les forces qui étaient en elle. Ils ont en outre bénéficié du relativisme ambiant, un relativisme qui a poussé l’autre partie du peuple à accepter la loi au motif qu’il fallait être « tolérant » et qu’avorter était une affaire personnelle. Sans le consentement explicite des uns et l’acceptation passive des autres, l’action des lobbies se serait révélée inefficace. Quoi qu’on en dise, il n’y a pas de différence fondamentale entre le pays réel et le pays légal. Un peuple n’a jamais, comme il le fut souvent dit, que les gouvernements qu’il mérite.
[Sans Concession, n° 37-39, avril-mai-juin 2008]

Plus loin, M. REYNOUARD précisait :

Mais parce que la thèse du sens de l’histoire a été principalement répandue par l’école marxiste, les conservateurs de la droite nationale en viennent à répudier l’idée même d’intelligibilité de l’histoire. Ce faisant, ils en viennent à contester la causalité des idées en histoire et en politique. C’est pourquoi ils gonflent démesurément l’importance des phénomènes sectaires, des théories du complot, tout en dépréciant celle des doctrines. Pour eux, l’histoire de l’humanité se jouerait entre les « bons », c’est-à-dire les peuples, et quelques « méchants » (les juifs principalement et leurs alliés francs-maçons) qui parviendraient depuis des siècles à tromper les « bons » en leur instillant des idées fausses afin qu’ils acceptent — et même favorisent — l’établissement progressif d’un gouvernement mondial. […]. Disons-le nettement, ce discours est inepte.

Attendu qu’en 2004, dans un autre article intitulé : Faudra-t-il dire « oui » à la Turquie en Europe ?, M. REYNOUARD réfutait certaines analyses malhonnêtes du Coran et déclarait :

Je ne crois nullement au péril islamique. A mon avis, il n’a pas plus se réalité que le « péril jaune » du début du XIXe siècle. Qu’il existe une poignée d’excités prêts à tuer un Théo van Gogh pour son film Submission, c’est un fait. Qu’il existe des individus prêts à saisir l’étendard de l’Islam pour justifier des actes aux motivations très douteuses, c’est également un fait (la France a connu la même chose avec la Résistance, l’OAS etc.). Mais je crois fermement que — sauf crise économique ou écologique grave qui chamboulerait tout — la civilisation matérialiste occidentale saura dissoudre l’islam dans l’hédonisme, tout comme elle a dissous le catholicisme, et faire de l’immense majorité des musulmans des serviteurs zélés de Mammon.
J’en profite pour rappeler que, quoi qu’on pense de l’Islam, nous n’avons pas le droit d’utiliser contre cette religion des moyens que l’on réprouve lorsqu’ils sont utilisés contre nous. En particulier, j’estime malhonnête de citer hors contexte quelques versets du Coran (dont la traduction est de surcroît douteuse) pour en tirer des conclusions hâtives. Un exemple récent a pu être relevé : l’hebdomadaire « catholique » belge Dimanche Express, a fait paraître la missive d’un lecteur qui encourageait le magazine à « publier la lettre de M. Robert Spieler, conseiller général d’Alsace à Mgr Doré, Archevêque de Strasbourg » :

Dans celle-ci, il [R. Spieler] signale des sourates du Coran concernant les juifs et les chrétiens : « Ô vous qui croyez, ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens, qui sont les amis les uns des autres. Que Dieu anéantisse juifs et chrétiens. Ils sont tellement stupides. Combattez ceux qui ne croient pas en Allah, ceux qui, parmi les religions du Livre, ne pratiquent pas la vraie religion » (sourate IX, 29). « Tuez-les partout où vous les rencontrez » (sourate II, 186-187) [Voy. Dimanche express, 7 novembre 2004, p. 11, rubrique courrier des lecteurs.].

Présenté ainsi, on a l’impression que le Coran exige, au nom de Dieu, l’assassinat sans pitié de tous les juifs et de tous les chrétiens : « Que Dieu anéantisse… », « Tuez-les partout… »
Or, je souligne que ce qui est présenté comme le verset 29 de la sourate IX est en réalité le regroupement dans le désordre de plusieurs extraits des versets 29 et 30. Si l’on se reporte au Coran, on lit (les passages importants omis dans la lettre du lecteur ont été soulignés) :

[verset 29]
Combattez […] ceux qui, parmi les gens du Livre, ne pratiquent pas la vraie Religion.
Combattez-les
Jusqu’à ce qu’ils payent directement le tribut
Après s’être humiliés.

[verset 30]
Les juifs ont dit « Uzaïr est fils de Dieu ! »
Les Chrétiens ont dit : « Le Messie est le fils de Dieu ! »
Telle est la parole qui sort de leurs bouches […] ;
Que Dieu les (anéantisse) !
(Ils sont tellement stupides).

Le passage souligné, donc omis par le lecteur (peut-être par la faute de R. Spieler), démontre que s’il y a combat, l’issue ne doit pas être la mort, mais la soumission du juif et du chrétien.
On pourra me répondre que Dieu exige l’anéantissement. Mais si j’ai mis ce verbe entre parenthèses, c’est que sa traduction est loin d’être certaine. Il semble que R. Spieler ait privilégié celle de D. Masson [Voy. Le Coran, Traduction de D. Masson (éd. Gallimard, 1967), tome I, p. 228.]. Dans une note, toutefois, celui-ci précise que, littéralement, il s’agit du « verbe combattre ou tuer » (Ibid., voy. les notes en fin de tome), l’italique soulignant que le sens premier est celui de « combattre ». Je remarque d’ailleurs qu’André Chouraqui a traduit ainsi la fin de ce verset :

Que Dieu les combatte :
Voici, ils se sont détournés [de la vraie foi]. [Voy. Le Coran. L’Appel. Traduit et présenté par André Chouraqui (éd. Robert Laffont, 1990), p. 374.].

Cette traduction paraît beaucoup plus logique au regard du verset précédent, car on ne voit pas pourquoi Dieu exigerait un anéantissement (sous-entendu physique) et le Prophète un combat jusqu’à la soumission.

Alors certes, l’auteur de la missive cite immédiatement après le terrible commandement : « Tuez-les partout où vous les rencontrerez ». Mais notons qu’il s’agit d’un extrait d’une sourate bien antérieure, la sourate II, qui traite du djihad (la guerre sainte) et qui en énonce les lois. Là encore, il est bon de remettre le verset dans son contexte. On lit (je souligne les passages importants omis) :

[verset 190 (et non 186)]
Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent.
Ne transgressez rien : Allah exècre les transgresseurs.

[verset 191 (et non 187)]
Tuez-les là où vous les rencontrerez,
Expulsez-les d’où ils vous auront expulsés.
La sédition est pire que le combat […].

[verset 192]
S’ils s’arrêtent,
Voici, Allah indulgent, matriciel <à voir : est-ce bien le mot employé ?>.

[verset 193]
Combattez-les jusqu’à la fin de toute sédition
Et que créance soit d’Allah.
S’ils s’arrêtent,
L’hostilité ne se poursuivra que contre les fraudeurs.

Si l’on s’en tient au texte (j’évoquerai plus loin les interprétations possibles) : il ne s’agit pas de se jeter sur le juif ou le chrétien rencontré au coin de la rue pour l’égorger, mais de combattre ceux qui combattent l’Islam jusqu’à obtenir leur conversion sincère.

Peut-être induit en erreur par R. Spieler, l’auteur de la lettre à Dimanche Express a donc privilégié les traductions les plus sinistres, chamboulé l’ordre des textes et cité hors contexte avec de graves omissions afin de nous faire croire que les musulmans auraient ordre d’assassiner sans pitié les juifs et les chrétiens rencontrés sur leur route. Condamnant ces procédés lorsqu’ils sont utilisés contre le catholicisme ou le national-socialisme, je les condamne également lorsqu’il s’agit de l’Islam. La cohérence est à ce prix.

Maintenant, venons-en aux interprétations possibles de ces versets : pour certains musulmans, le simple fait qu’un Infidèle refuse d’écouter la parole de Dieu ou, l’ayant écoutée, refuse de se convertir à l’Islam et transgresse les interdits d’Allah, sera considéré comme un casus belli. Il pourra donc se référer au verset 190 pour entamer la « guerre sainte ».
Pour d’autres, l’expression « ceux qui vous combattent » s’applique à tous ceux qui attaquent l’Islam et/ou les musulmans, que ce soit les armes à la main ou par le biais de discours, de livres, de films etc. Cette interprétation est à l’origine de la Fatwa lancée contre Salman Rushdie, et elle a probablement justifié le meurtre récent de Theo van Gogh. Mais elle sauvegarde tous ceux qui refusent simplement de se convertir.
Enfin, il est possible d’interpréter ces commandements en s’appuyant sur le verset 194 qui affirme : « Toute transgression contre vous vaut transgression contre Lui, dans la mesure de la transgression contre vous », ce que des auteurs comme D. Masson traduisent ainsi : « Soyez hostile envers quiconque vous est hostile, dans la mesure où il vous est hostile ». Pour certains musulmans, donc, la réponse doit être proportionnée à l’attaque. Dans leur esprit, une critique verbale, écrite ou filmique ne peut justifier un meurtre. C’est ce que l’on appelle parfois l’ « Islam progressiste ».
La question se révèle par conséquent très complexe et il serait injuste de prétendre la résoudre brutalement avec des procédés malhonnêtes.

Naturellement, on pourra s’interroger sur la façon dont les musulmans se répartissent entre ces trois groupes. On pourra également se demander si, finalement l’ « Islam progressiste » n’est pas le masque que prend l’Islam — le vrai, le radical — lorsqu’il est en position de faiblesse. Beaucoup, au sein de la droite nationale, brandissent ces questions angoissantes et lancent : « Que nous importent les discussions subtiles sur les interprétations possibles des versets 190-193 de la sourate II. Le Coran peut justifier toutes les violences organisées, voilà ce qu’il faut retenir. Face à un tel danger, vous n’avez pas le droit de jouer les intellectuels pointilleux ; il faut refuser l’entrée de gens qui pourront un jour devenir des ennemis redoutables, point final ».
Sans doute. Mais je répète que la progression du nombre de musulmans en Europe est un fait que l’on constate depuis des années. Il y a bien longtemps que les ténors de la droite nationale brandissent la menace de l’invasion, certains allant jusqu’à affirmer qu’il est déjà trop tard. Il est vrai que certains chiffres peuvent inquiéter ; en 2003, à Bruxelles, les trois prénoms les plus choisis dans les maternités furent : pour les garçons : Mohamed, Adam et Ayoub, pour les filles : Sarah, Imane et Rania [Voy. La Dernière Heure, 10 septembre 2004, p. 4.]. Preuve que l’adhésion ou non de la Turquie n’est pas en cause. Tout ce qu’elle pourrait provoquer, c’est l’accélération d’un processus déjà largement engagé, voire irréversible.
Et pourquoi est-il déjà si engagé ? Tout simplement parce que l’Islam ne rencontre rien, ou presque, sur son passage, qui serait capable de le contenir : ni spiritualité véritable, ni familles nombreuses. Rongés par le matérialisme, adeptes de l’hédonisme, vautrés dans leur petit confort, les Européens blancs ont abandonné la religion de leurs ancêtres et forniquent en prenant soin de rendre l’acte stérile par la pilule ou la capote (sans compter les sodomites…). Parfois, certes, la grave décadence qui frappe la société les fait réfléchir ; ils voudraient bien revenir en arrière. Mais le mal est trop ancré en eux. Suite aux affaires liées à la violence dans des établissement scolaires en Belgique (et notamment à Bruxelles), un journaliste a écrit :

« Retour aux vraies valeurs ? Les parents en rêvent tous mais bien peu sont prêts à en payer le prix »
[Voy. Le Soir Magazine, 27 octobre 2004, p. 18.].

Et d’expliquer que les parents souhaitent une école où régnerait une discipline éclairée, mais sans vraiment vouloir de sélection ; qu’ils voudraient des élèves respectueux, ayant le goût de l’effort, assidus au travail, mais qu’on omet d’inculquer ces valeurs à la maison.
Plus flagrant encore : il y a peu, un écrivain de gauche, Jacques-Pierre Amette, a déclaré au quotidien Le Soir :

« Aujourd’hui, on ne regarde plus son voisin. C’est un signe de crise profonde. A tel point que je me demande parfois, moi qui ne suis pas un catholique militant, si la déchristianisation a été un bien ou un mal. Bien sûr, il y avait les curés qui, en chaire, condamnaient les films avec Brigitte Bardot ; mais il y avait aussi une exigence de solidarité, de charité ; des religieuses qui aidaient les gens dans le besoin. Aujourd’hui, on a perdu le message évangélique et on est revenu à la loi du talion »
[Voy. Le Soir, 10-11 novembre 2004, p. 15.].

C’est clair : J.-P. Amette voudrait bien retrouver les bienfaits de la religion, mais sans avoir à respecter les contraintes imposées par les lois de Dieu. Il veut le « message évangélique » de solidarité mais pas ses interdits ; il veut les religieuses qui aident mais pas les prêtres qui condamnent. Bref, il veut Saint-Nicolas sans le Père fouettard ; la douceur de la mère sans l’autorité du père. J.-P. Amette est un pur produit de la société occidentale, une société qui veut marchander avec Dieu : je veux la liberté totale pour tous mais sans l’égoïsme généralisé, le « cocooning » sans la mollesse, la contraception sans une chute démographique… L’ennui est qu’on ne se moque pas du Très-Haut. L’homme blanc voulait une religion vide, c’est-à-dire débarrassée des lois divines génératrices d’interdits, Dieu lui a donné Vatican II en disant : « Tu l’as voulu, voici. Débrouille toi avec ça maintenant ». Et quarante ans après, les conséquences s’étalent sous nous yeux. Les mosquées remplacent peu à peu les églises désertées, l’Islam ne faisant que combler un vide béant.

Face à cela, la droite nationale s’indigne et tonne. Il y a peu, j’étais à Paris, dans une librairie amie, pour livrer des ouvrages. Le propriétaire et deux clients m’ont alors parlé d’une église qui, dans la banlieue, allait être détruite pour faire place à une mosquée. Tous se lamentaient et dénonçaient les gouvernants. Mais le propriétaire (que je connais bien) se déclare volontiers « néo-païen » et, sans vouloir porter de jugement téméraire, ses deux clients semblaient être de la même tendance. Alors je dis : « Qui est responsable dans cette affaire ? Le musulman qui vit sa foi et qui veut une mosquée pour la vivre pleinement ; les autorités qui, l’ayant fait venir, ne peuvent refuser d’accéder à sa demande, ou l’Européen qui, ayant abandonné la religion de ses ancêtres, a déserté l’Église ? » Dénoncer l’Islam, le Coran, nos gouvernants, que sais-je encore ; prêcher une « contre djihad » en diffusant des libelles enflammés contre le terrorisme islamique, en « tagguant » des restaurants algériens, marocains ou turcs, voire en profanant des cimetières ; invoquer la défense de la race, de l’identité, de l’Europe ; dire aux jeunes qu’ils faut se préparer à une lutte armée, tout cela ne sert à rien, car comme l’a écrit le national-socialiste canadien Adrien Arcand : « Ce n’est pas avec des armes qu’on détruit des idées, c’est avec des idées meilleures et plus saines » [Voy. A. Arcand, Du communisme au mondialisme (éd. Héritage, Québec, 1995), p. 18.].
A supposer qu’un réel péril islamique nous guette, ce n’est pas avec le combat « identitaire » qu’on l’écartera, ce n’est pas non plus en invoquant Thor ou Odin, c’est en lui opposant de front la vraie religion de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ce qui nécessite de commencer le combat en nous-même. Saint François de Salles déclarait :

« Le premier champ à évangéliser, c’est notre cœur…
« Le royaume de Dieu grandit s’il grandit en nous »
[Voy. Catherine Fino, Saint François de Salles (éd. du Signe, 2001), p. 43.].

De son côté, répondant à un « militant chrétien », Lanza del Vasto a lancé :

« […] le bon sens consiste à commencer les réformes et les révolutions par soi-même et par les siens. Ce qui fait la stérilité des efforts pour améliorer le monde, c’est qu’on veut commencer par le monde. Mais commencer par la fin est contraire au bon sens »
[Voy. L. del Vasto, La trinité spirituelle (éd. Denoël, 1971), p. 76.].

Voilà pourquoi le Christ n’a jamais dit que les personnes désireuses de le suivre devaient être prêtes à faire de grandes choses, comme porter la bonne parole aux confins de la Terre et subir le martyre. Il a au contraire lancé :

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive » [Luc, IX, 23.].

Je le répète, personnellement je ne crois pas au péril islamique. Je crois que tout va finir dans un métissage généralisé, au sein d’une société atomisée dont l’unique phare sera Mammon, avec le laïcisme comme nouvelle religion et « Produis, Consomme, Jouis » comme devise. Mais j’aimerais me tromper : j’aimerais qu’un gigantesque péril islamique s’élève. Car ce serait peut-être l’unique chance de voir les Européens se réveiller de leur torpeur… Et si l’adhésion de la Turquie peut y continuer, alors je dis : « Oui à la Turquie dans l’Union ».

Attendu que dans une plaquette intitulée : Face au « péril islamique, que faire ?, M. REYNOUARD, loin de susciter l’islamophobie et de prôner la xénophobie, prend au contraire le contre-pied de tous les discours xénophobes en écrivant :

Le « péril islamique » : réalité ou phantasme ?

La deuxième réflexion qui m’est venue à l’esprit est plutôt un enseignement. En France, les musulmans sont plusieurs millions. Or, dans tout le pays, les manifestations du samedi 17 janvier 2004 [contre l’interdiction de voile] ont vraisemblablement réuni moins de 50 000 personnes (environ 20 000 selon les journaux, mais il faut prendre en compte leur volonté de minimiser afin de ne pas « faire le jeu de d’extrême droite »). « Loin du raz de marée » a écrit Libération. C’est exact. Proportionnellement, les manifestations anti-Le Pen du 1er mai 2002 ont rassemblé bien plus de monde. J’ajoute que si, demain, le gouvernement rédigeait un projet de loi prescrivant, par exemple, la fermeture des boîtes de nuit, l’interdiction de l’avortement ou celle des méthodes contraceptives, la marée humaine emporterait toutes les barricades…
Preuve que dans nos sociétés, l’islamisme qualifié de « radical » ou d’ « intégriste » est bien moins répandu, même chez les Arabes, que l’antifascisme et l’hédonisme. J’y vois la confirmation de ce que je dis depuis longtemps, à savoir que le consumérisme, lorsqu’il est satisfait, est un dissolvant surpuissant qui dissout toutes les traditions. En quarante ans, il a eu raison de la vraie religion qu’est le catholicisme. Dans une ou deux générations, la voiture, la télévision, le téléphone portable, le sexe libre et les autres inventions à venir auront fait oublier à la quasi-totalité des Arabes la religion de leurs ancêtres.
La France et l’Europe seront alors prêtes pour un métissage généralisé, en douceur, puisque tout le monde adorera le même dieu : Mammon. Le vrai péril, il est là.

La pénétration de l’islam est la rançon de l’apostasie générale

Certains me répondront que je me trompe par naïveté ; que l’islam modéré n’existe pas ; que les musulmans savent se faire doux comme des agneaux en attendant leur heure mais que le Coran est rempli d’appels au meurtre de l’ « infidèle » [Voy., par exemple, la sourate 2, versets 190-191 : « Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent […]. Tuez-les là où vous les rencontrerez » ; voy. aussi sourate 4, verset 89 : « Ne prenez pas chez eux [les infidèles] d’alliés, jusqu’à ce qu’ils émigrent sur le sentier d’Allah. S’ils se détournent, prenez-les et tuez-le, où que vous les acculiez » (Le Coran (éd. R. Faffont, traduit et présenté par André Chouraqui, 1990).] etc. Admettons.
Dans ce cas, je répondrai en prenant pour point de départ les résultats d’un sondage Sofres parus en novembre dernier en France. Des jeunes âgés de 15 à 24 ans avaient été interrogés sur leurs aspirations. A la question : « Avez-vous un idéal dans la vie ? », 56 % d’entre eux ont répondu négativement (voy. Ouest-France, 20 novembre 2003, p. 3). C’est déjà terrible en soi. Mais il y plus grave : chez les 44 % ayant répondu « oui », les deux « idéaux » le plus fréquemment cités étaient : « Réussir sa vie professionnelle, ses études » et « Réussir sa vie privée, amoureuse » (Id.). Or, il ne s’agit pas d’idéaux — d’après le dictionnaire Quillet, un idéal est un « but élevé que l’on donne à son existence ») — mais de simples aspirations normales en société. Lorsqu’on les élève au rang d’idéal, c’est le signe d’un esprit pollué par l’égoïsme. J’en déduis que dans notre société, l’immense majorité des jeunes (et pas seulement 56 %) n’ont aucun idéal dans la vie ; ils n’ont que des aspirations égoïstes plus ou moins hypertrophiées.
Pourquoi cela ? La réponse est évidente : à partir du moment où vous soutenez que la vie sur terre est la seule chose qui existe, donc qu’avec la mort tout s’arrête, vous déchaînez les appétits égoïstes : « Je n’ai qu’une seule vie, sans rien après, donc je veux en profiter ». Un vrai idéal, au contraire, implique le don gratuit et total de soi. Dès lors, sauf orgueil démesuré ou folie, un véritable idéal ne peut habiter qu’un individu conscient de l’existence d’une réalité supérieure, un individu conscient que le bonheur n’est pas de ce monde et qu’il nous sera donné plus tard, à condition qu’on ait su se dépasser soi-même dans un acte de vraie charité. Un véritable idéal se vit donc dans la sphère du spirituel, dans la croyance en Dieu et en l’Au-delà. Chassez le spirituel et, tôt ou tard, vous ne trouverez plus en face de vous que des gens sans idéaux ou habités par de faux idéaux, donc, en définitive, des hédonistes (car dans certains cas, l’hédonisme peut prendre le masque de la charité). C’est ce qui se passe aujourd’hui chez nous.
Les résultats du sondage effectué en novembre 2003 confirment ainsi qu’en France (et probablement partout dans la vieille Europe), le spirituel a été extirpé de l’Homme blanc. Plus exactement, l’Homme blanc a apostasié. Mais voilà (et c’est là ma troisième réflexion) la Nature a horreur du vide et le comble : la pénétration de l’islam en France (cause de l’affaire du voile) est la punition de cette apostasie générale. Si, au lieu de chasser le spirituel et de se jeter avidement dans les délices illusoires de la matière, les Européens blancs avaient été fidèles à la religion de leurs ancêtres, il n’y aurait pas eu de vide spirituel qui devait fatalement être comblé par autre chose.
Par conséquent, lorsque, aujourd’hui, j’entends des gens (surtout des membres de la droite nationale) dénués de toute spiritualité vraie vitupérer les dangers (réels on supposés) de l’Islam, je leur demande : « Qu’avez-vous à leur opposer ? L’amour de la race et de la patrie ? Le souvenir des batailles glorieuses ? Les banquets et les commémorations en l’honneur de X ou de Y ? C’est certes louable, mais si ce combat est déconnecté de toute aspiration supérieure, s’il ne repose que sur un vague sentimentalisme, c’est très insuffisant… » Avant, donc, de critiquer l’Arabe et ses croyances (quels que soient leurs défauts), ayons l’honnêteté d’opérer un retour sur nous-mêmes.

M. REYNOUARD concluait son texte ainsi :

Aujourd’hui, trop de militants de la droite nationale croient que l’anti-islamisme et l’amour de la race et/ou de la nation suffit pour fonder un combat politique. Ils se trompent. Le véritable adversaire est ailleurs : il est dans l’hédonisme qui est lui-même le fils de la révolte contre le divin. Il est également dans les mensonges historiques gaullistes qui justifient tous ces discours prônant le subjectivisme et la liberté sans frein, autant d’éléments qui favorisent l’hédonisme et la révolte et qui pourront être un jour la cause de catastrophes sociales sans précédent.

Attendu qu’en Belgique, M. Siegfried VERBEKE, principal compagnon de route de M. REYNOUARD, s’est récemment marié avec Edna Genobili, une femme originaire des Philippines, devenant ainsi une preuve vivante que le révisionnisme n’est pas l’expression d’un racisme quelconque ;

Attendu que si le révisionnisme était une forme de racisme, il n’y aurait pas eu besoin, en Belgique, en France et ailleurs, de promulguer des lois spéciales dites « anti-négationnistes », puisque dans ces pays, des lois réprimant le racisme étaient déjà en vigueur ;

Attendu qu’au Royaume Uni, où le racisme est passible des tribunaux, le révisionnisme n’est pas considéré comme un délit : preuve qu’il n’y a pas de lien entre les deux ;

Attendu qu’il en est de même aux Pays-Bas, un pays exemplaire dans la bataille contre le racisme. Là-bas non plus, le révisionnisme n’est pas interdit et ne saurait l’être, comme le confirme la déclaration d’Ernst Hirsch Ballin, ministre de la Justice de ce pays :

„1 juni 2007
Europa maakt ontkenning genocide strafbaar

Het Europees Parlement is vandaag accoord gegaan met wetgeving ter bestrijding van het racisme. Het publiekelijk aanzetten tot geweld of haat tegen personen op grond van ras, huidskleur of godsdienst zal straks in alle lidstaten strafbaar zijn. In Nederland is dit al sinds de jaren ’70 strafbaar, maar met name voor sommige Oost-Europese landen is dit nieuw. Wel nieuw voor Nederland is dat tegelijk met deze antiracisme-wetgeving ook het publiekelijk vergoeilijken, ontkennen of vergaand bagatelliseren van genocide strafbaar wordt, mits deze uitingen met racistische of xenofobische motieven gepaard gaan. Het ontkennen van de Holocaust is ook in Nederland al eerder bestraft, maar een breed verbod op ontkenning van genocide, zoals bepleit door de ChristenUnie, was er tot op heden niet. Europa geeft Nederland nu aanleiding om het initiatief van mevrouw Huizinga in wetgeving om te zetten.
Het verbod op het ontkennen van genocide is discutabel. Geschiedenis is geen zaak van absolute waarheden. En het is toch niet aan de rechter om geschiedenis te schrijven. Als er eenmaal iemand veroordeeld zou worden volgens deze wet kan geen historicus ooit meer met een andere interpretatie komen. De toevoeging in de Europese wetgeving dat er sprake moet zijn van racistische of xenofobische motieven roept de vraag op waarom nu juist interpretaties van de geschiedenis het onderwerp moeten zijn van een beperking van de uitingsvrijheid. Als het om racisme gaat moet het verbod rechtstreeks daarop gericht zijn, zou ik zeggen. Racisme is in strijd met een belangrijke Europese waarde, namelijk dat ieder gelijk behandeld wordt. Miskenning en uitsluiting van groepen op grond van etnische herkomst, huidskleur of geloof kan niet getolereerd worden. Sinds het VN-verdrag op de uitbanning van het racisme is dit de leidraad geweest voor de antiracisme-wetgeving. En met deze wetgeving kan racisme ook goed worden aangepakt zoals in Nederland meermalen is bewezen. Waarom moet een beoordeling van genocide als « bewijs » voor racisme daaraan worden toegevoegd?
De genocide-ontkenning is op de agenda gezet sinds er sprake is van een Turks lidmaatschap van de EU. Met name de Fransen hebben zich er hard voor gemaakt nadat ze in hun eigen parlement een verbod op genocide-ontkenning hadden aangenomen. Ik respecteer ieders recht om tegen het Turkse lidmaatschap te ageren, maar het negeren van de uitingsvrijheid is in dit kader wel bijzonder hypocriet. Voormalig Volkskrant-columnist Plasterk schreef hierover: « Als we de Turken pas tot de EU toelaten als ze toestaan dat er vrijelijk over dit onderwerp wordt gediscussiëerd, dan is het toch te gek dat wij het hier niet mogen. » Ben benieuwd hoe hij zich bij de behandeling van het wetsontwerp van de ChristenUnie zal opstellen.“
[Source : http://freeflowofinformation.blogspot.com/2007/06/europa-maakt-ontkenning-
genocide.html.]

Attendu qu’en Belgique, les lois pénalisant le racisme et le révisionnisme sont clairement séparées, donc que dans le cadre d’une application stricte des lois pénales, la récente révision de l’article 150 de la Constitution belge ne saurait être invoquée dans le cadre d’une affaire de délit de « négationnisme » ;

Attendu, en conclusion, qu’il convient d’ordonner le renvoi de l’affaire devant une Cour d’assise ;

2. Article 65 du Code Pénal

Attendu que le 8 novembre 2007, M. REYNOUARD, citoyen français, a été condamné à un an de prison ferme par le Tribunal correctionnel de Saverne pour la distribution de tracts révisionnistes, distribution faite à la même époque que celles poursuivies en Belgique ;
Attendu qu’il a été fait appel de cette décision et qu’un procès en appel aura lieu ;
Attendu qu’il s’agit d’une infraction faite de le même esprit que celle actuellement jugée en Belgique ;
Attendu, donc, qu’aux termes de l’article 65 du Code pénal, le juge belge laissera la Justice française statuer sur le cas de M. Reynouard.

B. AU FOND

1. Sur la question du droit fondamental de la liberté d’expression

Attendu qu’un tiers seulement des pays membres de la Communauté européenne ont interdit par la loi le révisionnisme historique, ce qui représente environ 5% de tous les membres pays de ONU des pays du monde entier ;

Attendu qu’il en résulte une discrimination intolérable des citoyens du monde sur base de la nationalité — discrimination interdite par l’article 14 de la CEDH — et qu’il est certain que dans cette minorité des pays, les lois pénales contre le révisionnisme n’auraient jamais été acceptées par un peuple lors d’une consultation publique ;

Attendu que le rejet des requêtes introduites par Pierre Marais et Roger Garaudy par la Cour européenne des droits de l’homme sur base de l’article 17 de la CEDH (http://geuzen.net/marais.txt et Garaudy http://geocities.com/tyrannissicsemper/garaudy) ne saurait être retenu ;
Attendu en effet que le seul « argument » invoqué s’appuie sur la défense de la démocratie, de la paix etc. ;
Or,
– attendu que cet argument est sans valeur puisque le droit de négation est permis dans la plupart du monde, y compris des pays démocratiques comme l’Angleterre, les pays Scandinaves, l’Espagne et, en dehors de la C.E., les Etats-Unis.
– attendu en outre qu’il convient de rappeler l’existence de l’arrêt Handyside (voy. http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?item=1&portal=hbkm&action=html&highlight=handyside&sessionid=7674955&skin=hudoc-fr), qui ne laisse aucun doute sur le devoir qu’ont les États de garantir le droit à la liberté d’expression, même si les idées professées peuvent choquer ou inquiéter ; l’arrêt déclare en effet :

La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels de pareille société, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun. Sous réserve du paragraphe 2 de l’article 10 (art. 10-2), elle vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’État ou une fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de « société démocratique ». Il en découle notamment que toute « formalité », « condition », « restriction » ou « sanction » imposée en la matière doit être proportionnée au but légitime poursuivi.

– attendu, enfin, que, récemment, l’Espagne a abrogé sa législation dite « anti-négationniste » en déclarant :

En conséquence […], le droit à la liberté d’expression couvre non seulement les idées et informations agréées ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi celles qui dérangent, choquent ou inquiètent, parce le que pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture, sans lesquels il n’y a pas de société démocratique, le requièrent (STC 174/2006, 5 juin, FJ 4). Pour cela même nous avons affirmé catégoriquement qu’il est « évident que toute opinion peut se prévaloir de la protection de la liberté d’opinion, aussi erronée ou dangereuse qu’elle puisse paraître au lecteur, y compris celles qui attaquent le système démocratique lui-même. La Constitution protège également ceux qui la contestent » (STC 176/1995, 11 décembre, FJ 2). C’est-à-dire que la liberté d’expression est valable non seulement pour les informations ou idées accueillies favorablement ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui contrarient, choquent ou inquiètent l’Etat ou une partie quelconque de la population (STDH De Haes et Gijsels contre Belgique, 24 février 1997, §49).
[http://www.tribunalconstitucional.es/jurisprudencia/Stc2007/STC2007]

Attendu que si les pays dotés de lois dites « anti-négationnistes » refusent, contrairement à l’Espagne d’abroger ces textes, une fois la Turquie membre de la C.E., certains citoyens de cette communauté seront autorisés nier l’existence d’un génocide pendant que d’autres seront persécutés pour nier un autre génocide ;

2. Sur la légitimité des lois dites « anti-négationnistes »

Attendu que M. REYNOUARD n’a jamais caché qu’il connaît l’existence des lois dites « anti-négationnistes » et qu’il sait les violer en permanence ;

Attendu que, de la part d’un individu reconnu pénalement responsable, un tel comportement ne peut recevoir que deux sanctions :
– une forte condamnation s’il est démontré que la réalité de l’« Holocauste » s’impose à tous, tant il existe des preuves évidentes et irréfutables ;
– la relaxe, s’il est démontré au minimum que la réalité de l’ « Holocauste » n’est pas une chose certaine.

Attendu donc, que, pour rendre la justice, les juges doivent d’abord s’interroger sur la pertinence des thèses révisionnistes ;
Attendu qu’ils ne sauraient éluder cet examen aux motifs fallacieux :

– a) que les révisionnistes ne sont pas des historiens, donc qu’ils ne peuvent se prononcer sur des points d’Histoire ;
– b) que les révisionnistes adopteraient des méthodes malhonnêtes, en pratiquant par exemple l’hypercritique afin de rejeter les témoignages.
– c) que le révisionnisme ne serait qu’une une entreprise visant à calomnier les juifs et à réhabiliter le régime national-socialiste.
Attendu, pour le point a), qu’il est nécessaire de rappeler que, par le passé, de nombreuses controverses ont été avantageusement alimentées par des personnes qui n’avaient pas, au départ, reçu une formation sur le sujet. Sur l’historicité de Jésus, par exemple, certains chrétiens refusaient de discuter avec des personnes qui, au départ, n’étaient ni des théologiens, ni des historiens. Charles Guignebert leur a répondu avec raison:

Ce n’est pas […] une façon acceptable d’entrer en discussion que de diminuer l’adversaire en l’accusant d’incompétence, d’ « amateurisme », de dilettantisme, de manque de méthode et de faiblesse d’esprit scientifique […] ; plusieurs des négateurs, sans être des spécialistes de carrière, sont des travailleurs patients et robustes, qui ont acquis une très sérieuse érudition
[Voy. Charles Guignebert, Le problème de Jésus (éd. Flammarion, 1914), p. VII.].

Toujours sur le point a), on rappellera :
– que l’homme considéré comme le spécialiste n° 1 de l’ « Holocauste », Raul Hilberg n’était pas historien mais bien professeur de Sciences politiques à l’Université de Vermont ;
– que l’homme présenté à partir de 1993 comme le spécialiste technique n° 1 des chambres à gaz homicides, Jean-Claude Pressac, n’était pas non plus historien, mais bien pharmacien. présenté En 1993, François Bédarida, a écrit à son propos :

Ainsi le pharmacien s’est-il mué en historien, tout en mettant au service de ses investigations les ressources de sa compétence professionnelle
[Voy. L’Express, 23 septembre 1993, p. 80.].

Attendu que si un pharmacien peut devenir historien, on ne voit pas pourquoi un ingénieur chimiste diplômé comme M. REYNOUARD ne le pourrait pas…

Attendu, pour le point b), que le Talmud de Jérusalem lui-même déclare :

Plus on questionne les témoins, mieux cela vaut. Un jour, les témoins dirent devant R. Zacaï avoir vu un crime commis sous un figuier, il leur adressa des questions concernant les queues des figues.
Si sur une question quelconque les témoins se contredisent, le témoignage est nul.
(…) si l’un dit que l’action a eu lieu le troisième jour du mois, et l’autre le 5ème jour, le témoignage est nul.
(…) si l’un dit à 3 heures, et l’autre dit à 5 heures, le témoignage est nul.
[Le Talmud de Jérusalem Traité Sanhédrin, ch. V, §§ 2 et 3]

Attendu que si les parties civiles adoptent l’argumentaire résumé au point c), c’est uniquement parce qu’elles se savent impuissantes à contrer les arguments des révisionnistes, donc qu’elles souhaitent esquiver le débat central en détournant l’attention. Un précédent historique flagrant démontre qu’il s’agit là d’une tactique employée par les menteurs aux abois ; en effet, le 20 février 1952, l’URSS refusa de rouvrir le dossier de Katyn au motif que :

soulever à nouveau la question du crime de Katyn, 8 ans après la décision de la Commission officielle [soviétique], ne [pouvait] avoir que pour seul but de calomnier l’Union sociétique et de réhabiliter ainsi les criminels hitlériens considérés généralement comme étant responsables du massacre
[Voy. Henri de Montfort, Le massacre de Katyn (éd. La Table Ronde, 1966), annexe 3.]

Attendu que les juges refuseront de tomber dans le piège grossier qui consiste à éluder une question embarrassante en invoquant des considérations prétendument morales ;

Attendu que le chiffre des « six millions » d’exterminés a été avancé à Nuremberg avec la plus grande légèreté, l’Accusation ne produisant aucune étude statistique sérieuse et se contentant d’exhiber le simple témoignage d’un homme qui aurait entendu des déclarations d’Eichmann… ;
Attendu en effet que le 14 décembre 1945, un substitut du procureur général américain, déclara :

Je vais vous présenter […] un document qui établit la mort de 4 000 000 de juifs dans les camps et la mort de 2 000 000 de juifs par la Police d’État de l’Est formant un total de 6 000 000.
Les chiffres cités émanent d’une déclaration d’Adolf Eichmann, chef de la section juive de la Gestapo faite par le Dr Wilhelm Höttl, chef adjoint du groupe de la section étrangère de la section de sécurité […]. Le Dr Wilhelm Höttl fit la déclaration suivante sous forme d’affidavit et je cite la page 2 :
« Environ 4 000 000 de Juifs ont été tués dans les divers camps de concentration et 2 000 000 ont trouvé la mort autrement, la plus grande partie fusillée par des détachements de Police de sûreté pendant la campagne de Russie » [TMI, III, 572].

Attendu que l’Accusation elle-même n’accordait guère de crédit à ces estimations extravagantes. En effet, lorsque, le 21 mars 1945, l’accusé Göring déclara qu’aucune preuve ne venait étayer l’affirmation soviétique selon laquelle 4 000 000 de personnes auraient été exterminées à Auschwitz, le procureur général adjoint britannique, sir David Maxwell-Fyfe, lança :

Si vous considérez que ce fait n’a pas été prouvé, permettez-moi de vous rappeler la déclaration sous serment de Höttl […]. Il affirme qu’environ 4 000 000 de Juifs ont été tués dans les camps de concentration pendant que deux autres millions de Juifs moururent d’une autre façon. Admettons que ces chiffres, dont l’un est russe et l’autre allemand, ne soient exacts qu’à 50 % près. Il n’en reste pas moins qu’il s’agirait du massacre de respectivement 2 000 000 et 1 000 000 de juifs [TMI, IX, 647].

Attendu, donc, qu’à Nuremberg, l’Accusation jonglait avec les millions, démontrant que le chiffre des « six millions » était totalement fantaisiste ;

Attendu que cette absence de sérieux dans les estimations se constate à Auschwitz, camp dans lequel on nous a dit qu’il y aurait eu :
– 4 millions de morts (chiffres officiels polonais jusqu’en 1990)
– entre 1,1 et 1,5 million de morts dont environ 960 000 juifs [Voy. Le Monde, 19 juillet 1990, p. 17.].
– environ 775 000 victimes, dont 630 000 juifs gazés [Voy. Jean-Claude Pressac, Les Crématoires d’Auschwitz. La Machinerie du meurtre de masse (éd. du CNRS, 1993), p. 148.] ;
– de 630 000 à 710 000 victimes, dont 470 000 à 550 000 gazées [Voy. Die Krematorien von Auschwitz, Die Technik den Massenmordes, p. 202.].
– environ 510 000 victimes (Fritjof Meyer en 2002).

Attendu qu’en 1983, un statisticien a publié ou ouvrage qui démontre que quelques centaines de milliers de juifs, tout au plus, sont morts « de manière non élucidée » entre les mains des Allemands (voy. Walter N. Sanning, Die Auflösung [éd. Grabert, 1983].), ce qui, quand on connaît le nombre total de victimes de la seconde guerre mondiale, ôte tout crédibilité à la thèse d’un « Holocauste » froidement calculé et exécuté ;

Attendu que, de l’aveu même des historiens orthodoxes depuis près de 60 ans, l’ « Holocauste » n’est pas prouvé :
1) En 1951, le juif Léon Poliakov, qui avait été attaché à la délégation française au procès de Nuremberg (1945-1946), a conclu que, pour tous les points de l’histoire du IIIe Reich nous disposions d’une surabondance de documents à l’exception d’un seul point : la « campagne d’extermination des juifs ». Là, écrit-il, « Aucun document n’est resté, n’a peut-être jamais existé » (Bréviaire de la haine, Paris, Calmann-Lévy, 1974 [1951], p. 171).
Remarque : Il y a là une extraordinaire concession à la thèse révisionniste. En effet, une aussi formidable entreprise criminelle censément conçue, ordonnée, organisée et perpétrée par les Allemands aurait nécessité un ordre, un plan, des instructions, un budget,… Une telle entreprise, menée pendant des années, sur tout un continent et produisant la mort de millions de victimes aurait laissé un flot de preuves documentaires. En conséquence, si l’on vient nous dire qu’il n’a peut-être jamais existé de telles preuves documentaires, c’est que le crime en question n’a pas été perpétré. En l’absence de tout document, l’historien n’a plus qu’à se taire. L. Poliakov a fait cette concession en 1951, c’est-à-dire il y a cinquante-cinq ans. Or il faut savoir que, de 1951 à 2006, ses successeurs ont également échoué à trouver la moindre preuve documentaire. Episodiquement, çà et là, on a assisté à des tentatives pour nous faire croire à telle ou telle découverte mais, à chaque fois, comme on le verra ci-dessous, il a fallu déchanter.

1bis) Dans son pavé paru pour la première fois dans les années 60, R. Hilberg confirme cette absence de documents concernant l’ « Holocauste ». Ouvrons l’édition française, parue en 1985 chez Fayard sous le titre : La destruction des juifs d’Europe. Tant que R. Hilberg parle des déportations, des spoliations, du travail dans les camps, etc., il cite de très nombreux documents allemands de l’époque. Mais dès qu’il s’agit de l’ « Holocauste » proprement dit, il n’est plus capable d’en fournir un seul. En voici trois exemples :
– Concernant le début de l’extermination des juifs (p. 764), R. Hilberg cite des propos d’Himmler avertissant Rudolf Höss qu’Auschwitz allait devenir un centre de mise à mort pour les juifs d’Europe. Le lecteur inattentif croira que ces propos ont été relevés dans un compte rendu de l’époque (1941). Mais la note 49 révèle que R. Hilberg s’est uniquement appuyé sur le « témoignage » de R. Höss à Nuremberg en avril 1945. On en déduit qu’aucun ordre d’Hitler, d’Himmler ou d’un quelconque autre dignitaire n’a pu être retrouvé, qui commanderait l’extermination des juifs. Face au vide documentaire, R. Hilberg en est réduit à citer un« témoignage » d’après-guerre.
– Sur les chambres à gaz de Belzec, de Treblinka et de Sobibor, R. Hilberg donne les dimensions comme s’il les avait prises sur des plans originaux qui, donc existeraient. Mais la note 43 de la page 762 précise :

[l]es informations relatives au nombre et aux dimensions des chambres à gaz existant dans chaque camp ne reposent pas sur des documents, mais sur les souvenirs des témoins.
– A la page p. 847 ; R. Hilberg mentionne un (prétendu) ordre d’Himmler de cesser les gazages homicides et de démanteler les centres de mise à mort. En guise de référence, il mentionne le document PS-3762. Le lecteur ignorant ou inattentif s’imaginera qu’il s’agit de l’ordre en lui-même, tel qu’il a été saisi dans les archives allemandes en 1945, PS-3762 étant sa cote d’audience à Nuremberg. En vérité, celui qui ira consulter les volumes du procès de Nuremberg s’apercevra de la supercherie : le doc PS-3762 n’est pas un ordre, mais le témoignage d’un certain Kurt Becher, obtenu le 8 mars 1946. L’homme prétendait être parvenu à obtenir d’Himmler la cessation des gazages, deux ordres ayant alors été rédigés en ce sens. Mais, comme par hasard, ces ordres n’ont jamais été retrouvés…

2°) En 1979, trente-quatre historiens français ont signé une longue déclaration commune en réponse aux arguments techniques que R. Faurisson avait invoqués pour démontrer que l’existence et le fonctionnement des chambres à gaz nazies se heurtent à des impossibilités matérielles radicales. Selon la thèse officielle, Rudolf Höss, l’un des trois commandants successifs d’Auschwitz, avait avoué (!) et décrit comment à Auschwitz et à Birkenau on gazait les juifs. D’après cet aveu, très vague, lorsque les victimes semblaient avoir rendu leur dernier soupir, on mettait en marche un appareil de ventilation et une équipe de prisonniers juifs entrait immédiatement dans la vaste pièce pour en retirer les cadavres et les transporter jusqu’aux fours crématoires. R. Höss disait que ces juifs procédaient à ce travail négligemment en fumant et en mangeant. C’était impossible : on ne peut pas pénétrer en fumant et en mangeant dans un local saturé d’acide cyanhydrique (gaz virulent, pénétrant et explosible) pour y toucher, manipuler et en extraire à grand ahan des milliers de cadavres imprégnés d’acide cyanhydrique et donc intouchables. Dans leur déclaration, les trente-quatre historiens ont répondu : « Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu » (Le Monde, 21 février 1979, p. 23).
Remarque : Cette réponse revient à esquiver la question posée. Si on se dérobe ainsi, c’est qu’on est incapable de répondre. Et si trente-quatre historiens se trouvent à ce point incapables d’expliquer comment un crime de cette dimension a été perpétré, c’est que ce crime défie les lois de la nature; il est donc imaginaire.

3°) En 1982, le 21 avril, une association a été fondée à Paris pour l’étude des assassinats par gaz sous le régime national-socialiste (ASSAG) « en vue de rechercher et contrôler les éléments apportant la preuve de l’utilisation des gaz toxiques par les responsables du régime national-socialiste en Europe pour tuer les personnes de différentes nationalités, contribuer à la publication de ces éléments de preuve, prendre à cet effet tous les contacts utiles au plan national et international ». L’article 2 des statuts dispose : « La durée de l’Association est limitée à la réalisation de son objet énoncé à l’article 1. » Or cette association fondée par quatorze personnes, dont Germaine Tillion, Georges Wellers, Geneviève Anthonioz née de Gaulle, Me Bernard Jouanneau et Pierre Vidal-Naquet, n’a, en près d’un quart de siècle, jamais rien publié et elle continue d’exister en 2008. Pour le cas où l’on soutiendrait à tort qu’elle a produit un livre intitulé Chambres à gaz, secret d’Etat, il conviendrait de rappeler qu’il s’agit là en fait de la traduction en français d’un ouvrage publié en allemand par Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl et où figurent quelques contributions de quelques membres de l’ASSAG (Paris, Editions de Minuit, 1984). Remarque : A lui seul, le titre de cet ouvrage donne une bonne idée de son contenu : au lieu de preuves, appuyées de photographies de chambres à gaz, de dessins, de croquis, de rapports d’expertises sur l’arme du crime, le lecteur ne trouve que des spéculations à partir de ce qui est appelé « éléments de preuves » (et non « preuves »), et cela parce que, nous dit-on, ces chambres à gaz auraient constitué le plus grand des secrets possibles, un « secret d’Etat ». S’il est une « arme de destruction massive » qui aurait mérité une expertise en bonne et due forme, c’est bien cette arme-là. En effet, elle constitue une anomalie dans l’histoire de la science pour deux raisons au moins : elle n’a pas eu de précédent et elle n’a pas eu de suite ; elle a surgi du néant pour retourner au néant. Or, l’histoire de la science ne connaît aucun phénomène de ce genre. En tout cas, du seul fait de son existence encore aujourd’hui en 2006, on peut dire que cette association dite ASSAG n’a toujours pas réalisé l’objet pour lequel elle a été fondée, il y aura bientôt vingt-cinq ans. Elle n’a donc encore trouvé ni preuves, ni même éléments de preuves de l’existence des « chambres à gaz nazies ».

4°) En 1983, le 26 avril, prenait fin, en appel, le long procès qui avait été intenté en 1979 à R. Faurisson, notamment par des organisations juives, pour « dommage à autrui » par « falsification de l’histoire » (sic). Ce jour-là, la première chambre de la cour d’appel civile de Paris, section A (président Grégoire), tout en confirmant sa condamnation pour « dommage à autrui » rendait un hommage appuyé à la qualité de ses travaux. Elle prononçait, en effet, qu’on ne pouvait déceler dans ses écrits sur les chambres à gaz aucune trace de légèreté, aucune trace de négligence, aucune trace d’ignorance délibérée, ni aucune trace de mensonge et que, par voie de conséquence, « la valeur des conclusions défendues par M. Faurisson [sur les chambres à gaz] relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public ».
Remarque : Si l’on ne peut relever chez l’auteur de travaux réfutant la thèse des chambres à gaz ni légèreté, ni négligence, ni ignorance délibérée, ni mensonge, ni « falsification », c’est la preuve que ces travaux sont ceux d’un chercheur sérieux, appliqué, consciencieux, probe et authentique, et cela à un tel degré qu’on doit avoir le droit de soutenir publiquement, comme il le fait, que lesdites chambres à gaz ne sont qu’un mythe.

5°) En 1983, le 7 mai, Simone Veil, qui est juive et elle-même une « survivante du génocide », a déclaré au sujet des chambres à gaz : « Au cours d’un procès intenté à Faurisson pour avoir nié l’existence des chambres à gaz, ceux qui intentent le procès sont contraints d’apporter la preuve formelle de la réalité des chambres à gaz. Or chacun sait que les nazis ont détruit ces chambres à gaz et supprimé systématiquement tous les témoins » (France-Soir Magazine, 7 mai 1983, p. 47).
Remarque : S’il n’y a ni arme du crime, ni témoignages, que reste-t-il ? Que penser des locaux présentés à des millions de visiteurs abusés comme étant des chambres à gaz ? Que penser des personnages qui se présentent en témoins ou en miraculés des chambres à gaz ? Pour sa part, S. Veil est la première autorité holocaustique qui ait ainsi donné à entendre que tout prétendu témoin des gazages ne peut être qu’un faux témoin.

6°) En 1988, Arno Mayer, professeur américain d’origine juive, enseignant à l’université de Princeton l’histoire de l’Europe contemporaine, a écrit à propos des « chambres à gaz nazies » : « Les sources pour l’étude des chambres à gaz sont à la fois rares et douteuses » (Sources for the study of the gas chambers are at once rare and unreliable) (The « Final Solution » in History , New York, Pantheon Books, 1988, p. 362 ; en français, La « solution finale » dans l’histoire, préface de Pierre Vidal-Naquet, Paris, La Découverte, 1990, p. 406).
Remarque : Encore aujourd’hui, en 2006, le grand public persiste à croire que, comme le lui suggèrent inlassablement les médias, les sources pour l’étude des chambres à gaz sont innombrables et indiscutables. Au colloque de la Sorbonne de 1982, A. Mayer n’avait, comme son ami Pierre Vidal-Naquet, pas eu de mot assez dur pour les révisionnistes ; or, six ans plus tard, voilà que cet historien ultra-orthodoxe s’est considérablement rapproché des conclusions révisionnistes.

7°) Dans son pavé paru en 1989, Jean-Claude Pressac reconnaissait l’absence de « preuves palpables, indiscutables et évidentes » qui seraient venues démontrer l’existence de chambres à gaz homicides dans les camps allemands [« In the absence of any “direct”, i.e. palpable, indisputable and evident proof » ; voy. J.-C. Pressac, Auschwitz : Technique and operation of the gas chambers [Beate Klarsfeld Foundation, 1989), p. 429, col. A.]. Il se proposait donc d’apporter une « preuve indirecte », c’est-à-dire :

un document allemand qui ne dit pas noir sur blanc qu’une chambre à gaz est homicide, mais qui contient la preuve que, logiquement, il est impossible pour ce local d’avoir été autre chose [« German document that does not state in blanck and white that a gas chamber is for HOMICIDAL purposes, but one containing evidence that logically it is impossible for it to be anything else. » (Id.).]

7°) En 1992, Yehuda Bauer, professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, a déclaré lors d’une conférence internationale qui s’est tenue à Londres sur le génocide des juifs : « Le public répète encore, jour après jour, la sotte histoire (the silly story) qui veut que ce soit à Wannsee que l’extermination des juifs ait été décidée » (communiqué de la Jewish Telegraphic Agency reproduit dans The Canadian Jewish News, 30 janvier 1992).
Remarque : Outre le fait qu’une lecture attentive du « procès-verbal » de la réunion de Berlin-Wannsee du 20 janvier 1942 prouve que les Allemands envisageaient une « solution finale territoriale [eine territoriale Endlösung] de la question juive », débouchant sur un « renouveau juif » dans un espace géographique à déterminer, la déclaration bien tardive de Yehuda Bauer confirme que ce point majeur de la thèse de l’extermination des juifs n’a en fait aucune valeur. Ajoutons, à notre tour, que l’extermination des juifs n’a été décidée ni à Wannsee ni ailleurs. L’expression de « camps d’extermination » n’est qu’une invention de la propagande de guerre américaine et des exemples prouvent que, pendant cette guerre, l’assassinat d’un seul juif ou d’une seule juive exposait son auteur, qu’il fût civil ou militaire, membre ou non de la SS, à passer en conseil de guerre de l’armée allemande et à être fusillé (en soixante ans, jamais un seul historien orthodoxe n’a fourni d’explication à ce genre de faits révélés par la défense jusque devant le tribunal de Nuremberg).

8°) En 1996, Jacques Baynac, historien français, de gauche et résolument antirévisionniste dès 1978, a fini par admettre, toute réflexion faite, qu’il n’y avait pas de preuves de l’existence des chambres à gaz nazies. On ne peut, écrit-il, que constater « l’absence de documents, de traces ou d’autres preuves matérielles » (Le Nouveau Quotidien de Lausanne, 2 septembre 1996, p. 16, et 3 septembre 1996, p. 14). J. Baynac écrit clairement : « le manque de traces entraîne l’incapacité d’établir directement la réalité de l’existence des chambres à gaz homicides » [Voy. Le Nouveau Quotidien, 3 septembre 1996, p. 14.]. Mais il dit qu’il persiste à croire en l’existence de ces magiques chambres à gaz.
Remarque : En somme, J. Baynac dit : « Il n’y a pas de preuves mais je crois », tandis qu’un révisionniste pense : « Il n’y a pas de preuves, donc je refuse de croire et mon devoir est de contester ».

9°) En 2000, à la fin de son Histoire du négationnisme en France (Paris, Gallimard), Valérie Igounet a publié un long texte à la fin duquel Jean-Claude Pressac, qui avait été l’un des adversaires les plus déterminés des révisionnistes, signe un véritable acte de capitulation. En effet, reprenant le mot du professeur Michel de Boüard, il déclare que le dossier du système concentrationnaire est « pourri », et ce de façon irrémédiable. Il écrit : « Peut-on redresser la barre ? » et il répond : « Il est trop tard ». Il ajoute : « La forme actuelle, pourtant triomphante, de la présentation de l’univers des camps est condamnée ». Il termine en estimant que tout ce qu’on a ainsi inventé autour de trop réelles souffrances est promis « aux poubelles de l’histoire » (p. 651-652). En 1993-1994, ce protégé du juif français Serge Klarsfeld et du rabbin américain Michael Berenbaum, directeur scientifique du Musée de l’Holocauste de Washington, avait été célébré dans le monde entier comme un extraordinaire chercheur qui, dans son livre sur Les Crématoires d’Auschwitz, la machinerie du meurtre de masse (Paris, CNRS éditions, 1993), avait, paraît-il, terrassé l’hydre du révisionnisme. Ici, dans le livre de V. Igounet, on le voit signer sa capitulation.
Remarque : Le grand public est tenu dans l’ignorance d’un fait capital : l’homme providentiel que la presse du monde entier avait présenté comme un extraordinaire chercheur qui avait enfin découvert la preuve scientifique de l’existence des chambres à gaz nazies, cet homme-là a fini par reconnaître son erreur. Quelques années plus tard, pas un organe de presse n’a signalé sa mort.

Attendu que ces quelques citation démontrent l’inanité de la thèse selon laquelle la réalité de l’ « Holocauste » serait démontrée par mille preuves ;

Attendu que M. REYNOUARD fournit au tribunal un DVD en format Div X qui démontre la pertinence des thèses révisionnistes ;

Attendu, en conséquence, que le débat historique concernant la réalité de l’ « Holocauste » reste ouvert, rendant les lois dites « anti-négationnistes » illégitimes ;

Conclusion :

Au terme de ces développements, le Tribunal, dans sa sagesse :

– décidera le renvoi de M. REYNOUARD devant une Cour d’assise ;

– en cas de refus : relaxera M. REYNOUARD au motif que la liberté d’expression vaut pour tous et que, le débat sur la réalité de l’« Holocauste » restant ouvert, les lois dites « anti-négationnistes » sont illégitimes ;

– en cas de refus : laissera la Justice française statuer sur le cas de M. REYNOUARD.

Fait à Bruxelles, le 14 mai 2008

5 réponses à “Conclusions

  1. Bon courage!!!
    Giovanni Granata, le 6.8.2010

  2. Voir : http://perenni.us/procesfrance

    Tout aide en nature est bienvenue – comme espace pour dormir etc. à Paris ou Madrid.

  3. Voir :

    http://perenni.us/procesfrance

    Tout aide en nature est bienvenue, comme p.ex. un espace pour dormir etc. à Madrid et Paris.

    Merçi d’avance et cordialement.

  4. Many thanks for all big help and support, i.e. NOTHING AT ALL !

  5. Voilà ce qu’on appelle une belle bande de faux culs : « la liberté d’expression vaut pour tous » mais on vous envoie quand même aux Assises.
    Le révisionnisme, la nouvelle inquisition…

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