Informations sur les conditions de détentions de Vincent Reynouard

MESSAGE IMPORTANT: A FAIRE CIRCULER! IL FAUT QUE LA DIRECTION DE LA PRISON SACHE QUE LE PUBLIC EST AU COURANT DU SORT RÉSERVÉ A VINCENT!

Nous avons reçu un appel de Marina, femme de Vincent Reynouard. Elle ne reçoit plus d’appels téléphoniques de Vincent et nous a cité quelques passages d’une lettre de son mari datée du 16 septembre. Les voici:

(…)

Je ne te décrirai pas tout ce que l’on vit ici de tracas, d’humiliations et de déceptions avec la majorité des surveillants (pas la totalité, heureusement) qui nous traitent sans aucune amabilité et refusent nos demandes parfois les plus légitimes. C’est bien simple: j’ai appris à ne plus RIEN leur demander. On m’oublie pour la promenade? Je ne réclame pas. On m’oublie pour la douche? Je ne réclame pas. (…) On refuse que je donne mon pain ou mon café à un voisin qui me le demande? Je ne récrimine pas. On m’avait dit « Pour vos timbres, faites une ‘cantine exceptionnelle’ : demandez les tarifs que vous voulez, on vous les achètera ». J’ai fait une « cantine » le 5 septembre. J’attends toujours.

Avant-hier j’ai écrit pour demander des explications: pas de réponse.

Pendant ce temps, plus de 200 timbres qu’on m’avait envoyés sont saisis et « mis au vestiaire » un étage plus bas. Et moi, dans ma cellule, je n’ai plus que 2 timbres pour la France. Bref, me voilà coincé. Mais je ne dis rien. J’ai appris à subir…

Et je ne te dis pas tout afin que cette lettre ne soit pas retenue par la censure (salut à toi qui lis!).

Comme disent les prisonniers à la promenade: c’est la misère ici. Là-dessus tout le monde est d’accord.

Je ne t’écris pas cela pour t’inquiéter ou pour que tu t’apitoies sur mon sort. C’est inutile et puis, comme je l’écris souvent, mes conditions de détention restent malgré tout supportables. Tout est affaire de mental. Il faut apprendre à ne rien espérer, saisir ce qui s’offre et à oublier sans regret ce qui est inaccessible. Je m’accroche à mon allemand, à ma peinture et à la petite bibliothèque où je vais 45 minutes par semaine: le lundi matin, c’est mon petit paradis dans cette prison, même si elle n’a que 6 rayons.

(…)

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